Maison réceptionnée le vendredi 18 juillet 2008


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Catégorie "SDAP / ABF"

Charles Ingalls : la suite de la petite maison dans la pâture

le samedi 1 mars 2008

Compte rendu du RDV avec M. « D » des Architectes des Bâtiments de France pour les clôtures :

– Evocation du dossier, en commençant par exposer les photos et vidéos montrant nos limites de propriété.
– Explications sur le contexte actuel.
– Présentation de nos souhaits en matière de clôtures pour la façade avant et le côté gauche, brochures commerciales et photos de façades nous ayant plu, à l’appui.

M. « D » me fait alors part de l' »esprit » que les A.B.F entendent défendre dans les secteurs où ils ont autorité, à savoir le respect et la préservation du patrimoine régional du point de vue des matériaux et matériels artisanaux et traditionnels.
A partir des photos que je lui montre, il m’explique ce qui est préconisé de ce qui ne l’est pas pour notre village, le dialogue s’engage et nous discutons de manière très ouverte et très instructive pour ma part.

Voici donc les conclusions de cet entretien :
– Pour la façade avant : nous partirons sur un muret brique de 70-80 cm de hauteur surmonté soit d’une grille soit d’arbustes. La règle étant de ne pas excéder 2 m pour l’ensemble « muret + grille/arbustes ».
– Pour le côté gauche : Mur de 2 m de hauteur en plaques de Béton des Clôtures Nicolas. Un procédé plutôt récent, dans la tendance actuelle des bétons décorés qui permet d’utiliser du Béton en lui imprimant un motif décoratif façon bois ou façon pierre et de couleur. Celà veut donc dire, pas d’entretien comme avec les autoclaves en bois. De plus, les plaques sont traitées anti-moisissures, anti-tags. le rendu est très joli. Le top quoi. Bon, pour le prix, il va falloir budgéter tout çà, car le prix public annoncé, hors pose, est de 150 € le mètre linéaire pour 1.50 m de hauteur, pas donné…

Les murs en plaques de béton brut gris sont très mal vus par les ABF (on s’en doutait) mais ce produit qui peut parfaitement s’intégrer au paysage végétal, sera accepté dans la mesure où je pourrais faire la démonstration que, de la façade avant, cette clôture gauche ne sera pas « très » visible. Il faut donc choisir un colori qui ne soit pas trop « flashy ».
Nos menuiseries qui seront en Aluminium laqué, couleur « chocolat Noir » [c’est plus parlant que « B390 S » ;0) ], nous opterons pour le colori des photos présentées ci-dessous.

Voici à quoi ressemblent ces plaques de béton, ici en version ~2 m
(4 plaques de 48 cm de hauteur), étonnant, non ?

Clôture Nicolas, Gamme ''Modula'', aspect Bois

Clôture Nicolas, Gamme ''Modula'', aspect Bois

Charles Ingalls , vous connaissez ?

le mercredi 20 février 2008

Nous envisageons la partie clôtures… et oui il faut y songer.

Mais avant de planter au maillet nos poteaux comme le bon vieux Charles,
nous allons, ou plutôt, nous devons, à nouveau consulter les Architectes des Bâtiments de France.

A priori, clôtures occultantes, béton et palissades seraient interdites.
Ne devrait être autorisé que le grillage agrémenté d’arbustes d’ « essence locale » comme le veut l’expression.

Et forcément, nous, nous voulons une clôture bien occultante, histoire d’être tranquille chez soi.

Non démunis de courage et de persévérance, après 5 appels infructueux, nous décrochons enfin un rendez-vous, pour le 29.

De manière à aborder la discussion sous les meilleurs auspices, nous préparons un petit dossier avec vidéos et photos à l’appui pour argumenter notre demande et tenter d’obtenir un compromis acceptable.

A suivre…

Permis de construire : l’épée de Damoclès

le dimanche 10 février 2008

Le permis de construire est un document administratif qui donne à l’administration publique les moyens de vérifier qu’un projet de construction respecte bien les règles d’urbanisme en vigueur.
Il est obligatoire pour les travaux de grande importance et ne porte que sur les biens immobiliers.
C’est le document sans lequel rien ne serait possible…

Dans 90% des cas, c’est soit votre constructeur, soit votre architecte si vous en avez un qui s’occupe de vous préparer le fameux dossier.
(Rappel : l’Archi. n’est obligatoire qu’à partir 170 m2 habitables, en dessous non.)

Il contient :
– les informations de base (nom, prénom, commune de construction, type de
construction, surfaces).
– un plan cadastral indiquant la ou les parcelle(s) concernée(s).
– un plan de situation de la maison pour la positionner sur le terrain.
– un plan de masse de la maison.
– les vues de face, arrière et profils.
– un descriptif des matériaux employés.
– un volet paysagé accompagné de photos du terrain et du voisinage proche dans
certains cas.

Le tout à déposer en 4 exemplaires (ce nombre varie d’un département à un autre) à la mairie de la commune de construction. M. ou Mme le Maire vous attribuera un n° de demande de permis de construire et enverra le tout directement à la DDE.
Dans l’hypothèse la plus simple, la DDE va vérifier que vous respectez bien la SHON, la hauteur du pavillon, les distances laissées de chaque côté et que vous n’êtes pas en zone inondable si vous souhaitez un sous-sol et çà ira comme çà.

[Pour info, vous devez laisser entre votre maison et la clôture, au minimum, la hauteur de votre pignon / 2. Si votre maison fait 7 m de hauteur, vous devrez alors laisser 3,5 m entre la maison et le voisin. C’est important car selon la largeur de votre terrain, celà déterminera l’implantation de la maison.]

Cas particulier (et c’est le notre) :
Votre terrain se trouve aux alentours (rayon de 500 m) d’un monument classé au patrimoine historique, il est alors « de facto » soumis aux règlementations édictées par les Architectes des Bâtiments de France, les ABF pour les intimes. ;o)
Là, çà se complique.
Normalement, lors de l’achat de votre terrain, vous avez dû être informé de cette « tare ». Dès que vous l’apprenez, contactez rapidement les ABF pour connaître la liste exhaustive des contraintes que votre habitation va devoir respecter. Et là, çà ne rigole pas, car sachez le, quand la DDE reçoit le dossier, si votre terrain est concerné par un monument historique, le dossier par aussitôt au SDAP, le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine, siège des ABF.
C’est là-bas que se décide le droit de vie ou de mort de votre projet. Si votre demande ne colle pas point par point à toutes leurs exigences, les ABF émettent un avis négatif, et la DDE et la mairie n’auront d’autre choix que de les suivre et donc de vous refusez votre permis de construire.

Et là c’est le drame. Flashback : Novembre 2006, je contacte l’Architecte en charge de ma future commune.
Nous passons 1h au téléphone pour lister précisemment tous les points à savoir :
– matériau brique obligatoire, couleur rouge. Revêtements ciment et crépi interdits.
– tuiles type petit moule en terre cuite, densité : 22 au m2, couleur orangé.
– pente de toit minimum à 40°.
– Nous voulions un sous-sol complet, ils y sont défavorables mais m’ont dit OK à condition que l’entrée se fasse sur le côté et non en façade.

Nous avons respecté à la lettre ces critères, çà nous a d’ailleurs coûté car la pente de notre toiture ne faisait que 35°, il a fallu la réhausser sur les plans, le commercial s’est réjouit, nous n’avons pas le choix -> retour par la case porte-monnaie.
Dépôt du permis Janvier 2007. Attente… attente… attente…
Avril : réponse : refus. Déception……

Nous examinons de près les motifs de refus et c’est l’hallucination :
– « La densité des tuiles n’est pas indiquée« . Comment çà ? En reprenant le dossier,
c’est indiqué 3 fois en toutes lettres à 3 endroits différents !!!
– le nombre de tas de briques des débords de toits est trop important : 3 tas
maximum, nous en avions 8 pour dessiner une belle oblique. Cette règle
ne m’a pas été indiquée lors de mon entretien !!!

Et c’est tout… de quoi fulminer…
Nous appelons, demandons à parler à la personne que j’avais eu auparavant, il est absent, on me passe un autre architecte à qui j’explique que les motifs de refus me semblent plus que légers… Le coup des 22 tuiles au m2 c’était trop fort !!!
Il en convient et m’indique que mon dossier sera ré-examiné avec la Direction du service dans 2 jours.
2 jours passent, nous rappelons et nous avons la Directrice. Explications tendues : nous acquiéçons pour les débords de toit, si c’est la loi, OK, nous ne discutons pas. Par contre elle remet en cause le sous-sol, je hausse un peu le ton, on m’a dit d’accord et là vous me le refusez. Motif : la maison est trop loin (30 m) et donc nous allons chaque jour faire 30 m en voiture le matin et le soir pour sortir et rentrer au garage. C’est polluant… J’ai cru que le téléphone allait me tomber des mains… Pardon ? C’est polluant ?? Pour information, nous avions décidé de reculer de 30 m afin de ne pas obstruer la lumière d’un des voisins dont la maison est perpendiculaire à la route, ces fenêtres étant tournées vers notre terrain.
Si l’on avait collé la maison au trottoir, il aurait été plongé dans le noir. Bref.
Mme La directrice rebondit sur le fait que la maison, sur les plans, est surélevée par rapport au terrain naturel.
Effectivement, il y avait 2 marches pour accèder au seuil de porte et la règlementation indique qu’il ne doit y a avoir que 15 cm soit 1 seule marche. Je propose un compromis, je rapproche à 20 m de la route au lieu de 30, je réduis à 1 marche l’accès au seuil de porte et en « échange », elle m’accorde le sous-sol.
OK, nous sommes d’accord.

Récapitulons : Nous réduirons à 3 tas de brique les débords de toit, ce qui au passage nous oblige à redessiner la pente et ajouter une brisure au toit, d’autant que notre salon devance légèrement les autres pièces de la façade de la maison.
Nous ravançons de 10 m la maison, le terrain étant en pente, en nous rapprochant, nous rattrapons le niveau voulu à 1 marche pour l’accès maison.

Nous retournons voir Bernard Lannoy pour chiffrer ces modifications et refaire un dossier, qui repart au plus vite en Mairie, puis à la DDE. Pendant que le nouveau dossier est à la DDE, le SDAP leur fait parvenir, fait rarissime, un avis administratif annulant la précédente décision (le refus) et validant donc notre permis de construire.
Ainsi, le SDAP nous a fait gagner du temps en évitant le temps de traitement de la DDE et de retraitement au SDAP.
Merci à eux.

Yesss ! Cà y est, nous l’avons, nous sommes en Juin 2007.
Il nous aura donc fallu 6 mois pour l’obtenir puisque quasi 2 passages alors que la moyenne était alors de 3 mois.

Selon certaines informations, depuis une mise-à-jour de la règlementation fin 2007, le délai d’obtention normal serait passé à 6 mois.